Et donc une deuxième édition ?

Après le 1er trek, avec Florence, dans l’avion du retour, on s’est dit “on repart l’année prochaine” malgré la souffrance due à l’aventure. Notre équipe ne nous correspondait pas vraiment. Nous avons adoré le trek mais nos coéquipières n’avaient pas les mêmes ambitions que nous. Au moindre problème, il n’y avait plus aucune motivation de leur part. Nous sommes restées sur notre faim et avons décidé dans l’avion de retour de remonter une équipe pour la 2ème édition avec un état d’esprit identique au nôtre !

Et ça a été le cas ! Il y a eu plus de partage, d’accord d’un point de vue sportif et d’entraide. Nous étions une vraie équipe.

E : Et comment est né le 3ème départ du coup ?

C : Il y a eu des difficultés de composition d’équipe au départ, nous devions partir à 2 équipes avec Florence mais pour plusieurs raisons une seule équipe a été composée. J’ai été complètement satisfaite du 3ème Trek puisque j’avais tout vécu au niveau sensations mais également d’un point de vue humain.

E : Tu es à chaque fois partie avec des personnes différentes (à part la présence de ta sœur sur la 1ère et 2ème édition)…

C : À chaque fois cela a permis de faire connaître le trek à plusieurs personnes. Le trek m’a tellement apporté au niveau de la confiance en soi car on est fières de ce que l’on accomplit et des échanges avec les autres.

Il y a l’épreuve de la journée qui nous pousse à bout et le réconfort du soir où l’on se retrouve toutes autour d’un verre et c’est super sympa.

E : Et donc là, un 4^ème départ bientôt, on ne t’arrête plus !

C : En rentrant du 3ème trek je n’avais pas envie de repartir parce que j’avais réussi à vivre la totalité des sensations voulues. Tout a commencé par une amie qui insistait pour que je fasse l’aventure avec elle. Elle était très motivée mais assez réticente à partir seule. Nous avons fait ce qu’il fallait pour monter une équipe et faire en sorte qu’elle parte. Je pense que le Trek va lui apporter énormément. Nous avons réussi à monter une équipe avec 2 bretonnes super sympas et sportives qui voulaient déjà le faire l’année dernière.

E : Est-ce que tu t’ennuies de voir toujours les mêmes paysages ?

C : Non parce que je sais que je vais revoir les mêmes paysages mais je ne m’ennuie pas parce que ce qui me fait du bien c’est l’immensité, se sentir seule au monde devant ces paysages immenses. Mais chaque étape est différente et finalement on voit tous les paysages, même des oasis, puis d’un seul coup les dunes et les regs. On est que toutes les 4 et c’est très sympa pour se retrouver, discuter en dehors de toute la technologie. On se retrouve avec soi-même, avec les autres et plein de choses s’ouvrent à nous.

E : Et la navigation dans tout ça ! As-tu un profil de navigatrice, aimes-tu ça ?

C : Oui j’aime ça maintenant et surtout que je commence à bien connaître, je suis contente de pouvoir apprendre aux autres. J’incite les autres à apprendre car je considère que c’est bien de savoir le faire et c’est un plus pour la confiance en soi. Moi j’ai appris lors du 1^er trek.

Si tu devais être :

• Une heure de départ du bivouac : A la fraîche le matin, première heure.
• Une heure de retour : Le plus tôt possible pour pouvoir aller à la douche sans faire la queue et pouvoir profiter ensuite de la soirée !
• Un terrain (dune, cailloux, montagne, oued…) : >J’aime tous les paysages, le plus dur pour moi c’est les dunes. J’adore les montagnes et les oueds c’est sympa.

Si tu devais dire quelque chose aux filles qui vont partir pour la première fois lors de cette quatrième édition, tu leur dirais : « Ça dépend de ce qu’elles attendent, mais comme je l’ai dit, pour partir, il faut vraiment avoir envie de partir et préparer ses pieds pour ne pas avoir à subir les ampoules. Mais que quoi qu’il arrive elles ne seront jamais déçues et on en retireront toujours beaucoup de choses. »