Chaque année, une organisation précise et minutieuse est mise en place pour l’élaboration du parcours :

La première étape se fait sur ordinateur grâce à des logiciels de cartographie très précis. Thierry place d'abord les bivouacs, étudie l'accès pour nos véhicules et place ensuite chaque borne en tenant compte de la distance totale. Il s’assure également que chaque parcours (bleu, jaune, rouge, vert) soit équitable pour chaque étape. Cela permet également d’appréhender les difficultés du terrain et les différents reliefs. C'est déjà un gros travail de préparation en amont qui permet de gagner un temps considérable sur le terrain.

La deuxième étape se fait sur le terrain et nous permet de valider si le bivouac peut‑être placé aux endroits prévus, si le terrain est suffisamment plat ou s’il faut le travailler (venir avec des engins). Nous nous rendons ensuite sur chaque borne en voiture pour s'assurer que le terrain est praticable ou s'il faut décaler une borne de 2 ou 300 m.

Enfin l'ultime étape des reconnaissances se fait à pied en conditions réelles. Corinne et Valérie se mettent dans la peau des trekkeuses et vont parcourir les 4 étapes en intégralité (défi compris). Elles partent de l'emplacement du bivouac avec leurs sacs à dos chargés de bouteilles d'eau, d'un téléphone satellite et bien sûr d'une carte et d'une boussole. L'objectif étant de s’assurer que les participantes peuvent faire les étapes sans danger, que le terrain est franchissable à pied.et que le parcours soit à la portée de tous les profils de trekkeuses, des plus aguerries aux plus débutantes. Cela permet également d’évaluer le temps passé sur le terrain pour chaque étape.

Au retour à l'auberge Thierry relève la trace GPS de nos 2 marcheuses pour voir les éventuels écarts et réajuste si besoin l'emplacement des bornes. Lorsque les passages sont considérés comme trop difficiles ou trop dangereux pour les participantes, un point d'entrée ou un point de sortie est ajouté afin d’indiquer un passage obligatoire ou conseillé.

Et pendant ce temps, que font donc Mohamed et Patrick ?

Eh bien, ils n’ont pas chômé. Ils se sont attachés avec ardeur à la préparation de la journée solidaire. Ils ont acheté tout le matériel nécessaire aux trekkeuses. Je vous laisse imaginer la tête du commerçant marocain lorsque Patrick lui a annoncé qu'il voulait 55 pelles, 30 truelles... Ce n'était pas une blague mais une commande très exceptionnelle pour lui !

Finalement ce fut une semaine très intense qui a permis de régler les derniers détails et de préparer de belles surprises aux 480 trekkeuses de février/mars prochain.